• Souvent entre peintres nous faisions des bouffes, nous allions manger chez le chef qui tenait le restaurent Le Puit.

    Mais les bouffes se faisaient le plus souvent dans mon atelier. Nous y échangions des toiles et des dessins. Les femmes de mes amis étaient convié avec leurs enfants ( je vous dis pas le bordel dans l'atelier et le ménage qui restait à faire...). Le banyuls coulait à flot et le pinard local n'en parlons pas, ça marchait par mini barriques!

    J'ai souvent accueilli des artistes de passage, pour les dépanner une nuit ou deux. Mon ami Dino, originaire de Venise, venait chaque saisons de d'Italie peindre sur le port. Il essuyait ses couteaux de peintre sur le mur et accrochait sa blouse marron-kaki. Un jour, une touriste lui posa pour la millième fois:" vous avez fait les beaux-art?". Il se retourna rouge de rage, son béret sur la tête et répondit à cette pauvre femme: "Madame, la peinture c'est un don de Dieu, ceux qui font les beaux-art ne sont que des ânes! L'art, on le tiens dès le berceau et on a pas besoin de leçons! Il y a des gens qui pensent avoir le don mais ils n'ont que la technique, ce sont des techniciens du pinceau, ils vous tartines toujours à peu près le même tableau, voir le sujet principal le coquelicot rouge, l'olivier ou le pied de vigne, la barque catalane qui selon l'humeur se balade de gauche à droite...En somme, nous avons la même toile avec le sujet qui se déplace! Il suffit de faire quelques atelier sur Collioure, et avec un oeil averti, on se rend compte que c'est de la peinture bâclée pour touristes!"

    Dans le style Bettero, mon ami le peintre Jamain créer des toiles ou des bronzes dans son atelier, et représentait de grosses bonnes femmes avec de toute petites têtes, ramayan des filets de pêche. Jamain était le premier à réaliser ce genre de peinture et il fût copié par de nombreux peintres à Collioure.

    Mon ami Louis Lasbouigue, artiste peintre aquarelliste, avait l'air d'un druide sous son arbre. Il était difficile de l'entrainer boire un coup car sa femme veillait au grain. Il se retournait vers elle avec un regard de chien battu et lui disait: " chéri, je peux y aller ?"...

    Un soir de la coupe du monde, Francis, Dino et moi étions à L'Ambiance. Des supporters n'avaient pas trouvé mieux que de peindre le pauvre coq d'une mamie avec de la peinture à l'huile bleu blanc rouge. Après de tumultueuses négociations, nous avons réussi à embarquer le coq à mon atelier et nous avons passé des heures à le nettoyer...

    Pierre Chartron avait un petit atelier sur le port, à côté de la marine et à une dizaine de mètres de chez Pouce, chez qui nous allions boire un coup de temps en temps, où l'ambiance avec ces centaines de tableaux accrochés sur les murs me rappelait Montmartre. Il arrivait parfois que des femmes se penches sur les oeuvres de Pierre, qu'il sorte un marqueur et qu'il dessine à sa manière sur leur tee-shirt ( avec quelques jets de bombe et d'encre). Les voilà équipée d'un Chartron sur les nichons...Pierre répétait se genre de manifestation tout au long de l'été.  Il travaillait souvent à l'acrylique, pour des commodités de séchage. toutes ses toiles avaient une facture et de la force, et Pierre avait su maîtriser la lumière et les ambiances de Collioure. C'était un humaniste, qui avait toujours pour nous un petit air d'amonica, qu'il gardait précieusement dans sa poche. Tout ceux qui ont eu la chance d'acheter un de ses tableaux ont fait un excellent placement. Je pense que l'un de ses enfants recherche des oeuvres pour éventuellement lui faire un hommage.

    Hommage à mon ami Francis Mercader et sa femme Josie, qui allaient tous les matins étaler ses tableaux sur les murs fortifiés de Collioure. En allant se promener près de l'église ou en revenant de la bronzette, on été obligé de passer devant ses toiles bleus appelées "Visualisme", un nom inventé par le peintre lui-même. Josie installait sa petite table avec les photos, les catalogues, les coupures de presse de son peintre de maris. Petit, trapu comme un ours des pyrénées, son chapeau de cow-boy sur la tête et de la peinture bleu sur les mains, Fancis était reconnaissable parmi la foule.

    Ci-dessous une photo prise à l'époque avec Francis Mercader, Dino Tronchin au centre et moi-même.

     


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    Je m'appelle Hujac. Je suis artiste peintre plasticien. J'exerce ce métier d'artiste depuis plus de 50 ans. J'ai souvent peint Collioure, les activités portuaire, et l'arrière pays port-vendrais.

    Dans les années 80, j'installa mon chevalet dans différents petits ateliers à Collioure. A l'épauque, tout les artistes peignaient sur le borama. J'étais donc le seul avec Pierre Chartron a posséder un atelier galerie, ainsi que notre ami Jamain.

    Perché tout en haut de la rue du mirador, sur la placette à côté des WC publics, mon ami Francis Mercader exposait  ses tableaux sur ce mur de pierre volcanique, où des touristes et bados s'émerveillaient devant ses croûtes au couteau; d'un dégradé de bleus représentant le célèbre cloché de Collioure, avec une barque catalane le tout dans un dégradé de vagues venant mourir sur la plage.

    Le voisin de Francis, le célèbre Dino Tronchin, dit Miaou ( lorsque quelqu'un lui posait une question sur sa peinture il se retournait avec son béret plaqué sur la tête, s'essuyait les pieds comme sur un paillasson et tendait la main à son interlocuteur en miaulant). Si quelqu'un avait le malheur de lui dire "moi aussi je peins", il se mettait en colère en disant " ma tante peint, ma grand-mère peint, mon voisin peint, enfin tout le monde peint, quoi!....

    Sur cette placette il y avait un arbre. Sous l'arbre, un aquarelliste dit Louis Lasbouigue. Son chien attaché à l'arbre et sa femme assise sur un siège pliable de camping, en compagnie de la femme de Francis; toutes deux sur le pied de guerre pour renifler le touriste à qui refiler une croûte bien fraiche...

    Sous la voûte des toilettes le peintre Mano, exposant ses peintures figuratives avec une touche de naÏf, dans des couleurs parfois très sombres.

    Cette placette était le lieu incontournable des fêtes de tout poils. C'était le rendez-vous des artistes où il y avait toujours un coup à boire. Souvent d'autres artistes venaient se joindre à nous. Les fêtes, les sardinades, sans oublier les parties de pétanque, le tout au rosé bien arrosé...

    Lorsque je me promène à Collioure et que je vois des productions de Matisse, de Derain et deDuffy sur le mur, je pense qu'il n'y a pas qu'eux qui ont fait Collioure.

    Dans les années 80, à Pâques, il y avait un tirage à la Mairie des lieux attribués aux artistes, et je tiens à mentionner que les emplacements étaient gratuits ( se référer aux articles de lois deMalraux).

    Je tiens à rendre hommage à tous les peintres cités et non cités qui ont fait, à leur manière, la renommée de Collioure. Je pense qu'à cette époque ces artistes représentaient un vivier de création et de culture. Il est regrettable qu'ils aient été oublié. En somme , la route des peintres figuratifs ou pas, c'est à ses gens-là, à qui il faudrait rendre hommage.


    Les peintres des années 80 à Collioure by sandra Fliss
     

    BORAMA


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    MUSEE P V EXPO VIRTULLLLLe musée virtuel du peintre Hujac

     

     

     

     

     

     

     

     

    ECO MU 2

    Intérieur de l'éco musée

     

     

     

     

     

     

     

    FETE N3Intérieur du musée avec les peintres des années 80

     

     

     

     

     

     

     

     

    FRA Mercadet sur le beau Rama

     

     

     

     

     

     

     

     

    L CONCOUR

    Concours de peinture huile sur toile

     

     

     

     

     

     

    LA BONITE

    Hommage au massacre du bonit

     

     

     

     

     

     

    MON 2

    Le vieux loup de mer

     

     

     

     

     

     

     

    POLL

    Hommage à ma grande copine Paulette de Port Vende

     

     

     

     

     

     

    LE DEPAR

    Le cargo

     

     

     

     

     

     

     

    HUJ FERIK

    Entrée du port

     

     

     

     

     

     

     

    FRAN 5


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    Cours académique de peinture au couteau, artiste peintre, 40 ans d’expérience, propose des stages de 3 jours d’atelier avec également des remises à niveau. Etude des couleurs, comment se servir des couteaux à peindre, apprendre les épaisseurs, les mouvements, la réalisation de ciels avec les fondus. Réalisation de compositions florales, des pétales ainsi que de ses épaisseurs, le mélange des touches et également apprendre à positionner les différentes couleurs sur le couteau, ce qui vous permettra de réaliser ; natures mortes, marines, paysages etc…

    Le format standard de la toile 15F, pour la palette on se sert d’une petite toile en format 8 à 10F convient parfaitement, pour le matériel une liste est à votre disposition, il vous faut également 3 rouleaux d’essuie tout.

    Durée des stages : 14h30/18h30

    Cours du soir : 20h/23h30

    Pour tous renseignements, téléphonez au : 06-37-14-90-04

    hujac 001 (2)


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